La CCC by UTMB, c’est bien plus qu’une course. C’est un rêve pour beaucoup de traileurs, une épreuve mythique dans des paysages grandioses, au cœur de l’effervescence de l’UTMB. Cette ambiance unique, entre la ferveur des spectateurs, les encouragements dans les villages et les panoramas alpins à couper le souffle, est une expérience inoubliable. Mais, derrière cette magie, il y a aussi une réalité plus intime : celle des sacrifices, des doutes, et des leçons.
✨ Une ambiance hors norme, des paysages à couper le souffle
Courir la CCC, c’est être porté(e) par une ambiance de folie. Chaque village traversé est un concentré de ferveur : des bénévoles incroyables, des spectateurs qui te hurlent leur soutien, même en pleine nuit, même sous une chaleur intense ou un froid glacial. Et les Alpes ! Ces sommets majestueux, ces panoramas que tu ne peux admirer que lorsque tu lèves les yeux du sentier… ils te rappellent que tu es tout(e) petit(e), qu’il est important de conserver cette nature si belle !
Mais cette beauté et cette énergie ne suffisent pas toujours à masquer le poids de l’effort, ni celui des attentes qu’on place en soi-même.
💸 Se préparer pour la CCC, c’est bien plus qu’un entraînement physique. C’est aussi un investissement colossal : plus de 2 500 € entre les inscriptions aux courses World Series, le matériel obligatoire, les déplacements, les hébergements et l’alimentation. À cela s’ajoute une pression subtile mais bien réelle : celle de demander à ses proches de t’accompagner, de te soutenir pour l’assistance, pour l’encouragement. Leur présence est précieuse, mais elle ajoute une responsabilité : ne pas échouer pour ne pas les décevoir.
🙌 Et pourtant, malgré tout ça, j’ai dû abandonner. À 75 km. Pas de blessure, pas de pépin majeur, juste cette impression de ne plus pouvoir avancer. Mais c’est aussi dans ces moments de fragilité que la vérité émerge : j’ai compris que je ne courais pas pour moi.
La CCC, pour moi, était devenue une quête de légitimité, une réponse aux critiques des professionnels qui remettent en question ma place en tant que coach de vie et trail. Moi, madame tout le monde, sans performances extraordinaires, mais avec une passion sincère pour accompagner les autres. Ces critiques m’avaient poussée à ignorer les signaux d’alerte, à me lancer dans une aventure pour prouver ma valeur – pas à moi-même, mais aux autres.
🌟 Malgré tout, je ne regrette pas cette expérience. Pourquoi ? Parce que, en tant qu’accompagnante, il est crucial de vivre les difficultés que mes clients peuvent traverser. Ressentir cet épuisement, ce doute, ces moments où tout semble s’effondrer, me permet d’être plus proche d’eux, plus empathique dans leur cheminement.
Cette expérience m’a rappelé que l’échec apparent peut être une victoire. J’ai lâché prise sur le superflu. J’ai découvert ce qui est vrai pour moi. J’ai retrouvé mon « pourquoi ».
🏔️ Je ne retournerai pas à la CCC. Pas parce que je n’en suis pas capable, mais parce que je choisis de courir pour moi, pas pour un nom ou une reconnaissance extérieure. Ce que je veux, ce sont des courses plus authentiques, où la passion pour le trail prime sur tout.
👉 Si toi aussi tu ressens parfois cette pression de « prouver quelque chose », prends un moment pour réfléchir. Pose-toi la question : « Pourquoi je cours ? » Et si tu veux en parler, viens échanger avec moi sur le blog ou sur mes réseaux. Ensemble, on peut retrouver ce qui compte vraiment. 💬